A certains âges, et selon sa personnalité, l'enfant vit des émotions qu'il a du mal a gérer. Son cerveau n'est pas construit et ne lui permet donc pas de comprendre ce qui lui arrive. La frustration, la colère, la peur peuvent entraîner des émotions suffisammant fortes pour déclancher une crise. Certains enfants, plus sensibles vont régulièrement réagir à un stimuli extérieur par une crise.
Contexte et vous, parents:
Le contexte, et votre état intérieur au moment de la crise sont des facteurs à tenir compte (vous n'aller pas réagir de la même façon si cela se produit dans un magasin que lors d'un repas en famille), et si vous êtes fatigués, vous n'aller pas gérer cela de la même façon qu'après 8 heures de sommeil, de même que si vous êtes une nature calme ou sanguine.
Prendre le temps de ressentir ce qui se passe en vous (au moment même si c'est possible, ou rétrospectivement), va vous aider à mieux gérer émotionnellement.
La cohérence cardiaque (il existe des applications à installer sur son téléphone portable), pratiquée régulièrement (vous verez, votre cerveau va vite s'habituer et même en redemander) peuvent beaucoup aider dans ces moments, ainsi que la mindfulness (méditation de pleine conscience).
Ce sont des outils éprouvés scientifiquement et même si il n'y a pas de baguette magique dans ces moments-là, essayez-les, c'est souvent les adopter.
Les stratégies utiles:
- Prenez le temps de ressentir ce qui se passe en vous lors de la crise. Quelles sont les émotions que cela vous apporte (Dans un magasin, nous pouvons avoir peur du regard des autres, nous sentir mal à l'aise, ou fatigués, nous pouvons réagir émotionnellement et monter en symétrie),
- Si la crise survient lors d'une demande que vous lui avez faite (par exemple s'habiller ou aller au lit), gardez votre cap et répétez lui calmement votre demande. Vous posez ainsi un cadre qui le rassure. Et accompagnez le si besoin dans la transition.
- Si vous étiez seul(e), prenez le temps d'en discuter avec l'autre parent, et dans les situations de familles recomposée, avec le beau-parent également, si il/elle vit dans le foyer. Mettre en place des stratégies parentales vous aidera à vous sentir plus confiant/e et fort/e dans un moment qui vous mobilise. Dans les situations de familles monoparentales, n'hésitez pas à en discuter avec vos proches ou les professionnels en qui vous avez confiance qui vous entourent (pédiatres, enseignants), et gardez en mémoire que nous avons tous besoins les uns-les autres et que vos compétences parentales ne sont pas remises en questions.
- Vous pouvez également reprendre l'événement ultérieurement, en mettant par exemple en place un "conseil de famille", ou une "réunion d'état major" et en discuter avec lui, selon son âge, dés 5 ans. Selon son âge, vous pouvez décidez de sanctions si cela s'avère nécessaire mais favorisez la discution (dés env.7 ans).
Une affaire de famille
Une crise peut impacter toute la famille et parfois même le couple, que vous soyez parents ou famille recomposée. Les désaccords entre parents peuvent s'accroître (et parfois entraîner une séparation). Dans les familles recomposées, la posture du beau parent est complexe car elle n'est pas celle du parent et est pourtant concernée, surtout si il/elle vit avec vous. Un espace de communication est utile afin que des solutions justes pour tous soient trouvées. Si plusieurs enfants sont dans la fraterie, gardez en mémoire qu'il aura besoin d'être rassuré que la crise ne prend pas toute la place.
Même si votre semaine est chargée, essayez d'aménager des moments pour vous ressourcer (et à la poubelle la culpabilité), en allant marcher dans la nature, en pratiquant une activité sportive, de la méditation.
J'espère que cet article vous a été utile. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.